Ce que déclarent les députés sur les lobbies qui les influencent
Le 9 octobre, 322 députés de la majorité ont signé une tribune dans Le Monde annonçant la généralisation du “sourcing” de leurs amendements. À l’occasion du projet de loi contre le gaspillage, nous avons vérifié ce qu’il en est dans la pratique.
Extraits :
(…) C’est donc l’occasion d’un premier bilan de la pratique du sourcing: aujourd’hui, qui source qui?
L’équipe de Communication & Institutions s’est penchée sur les travaux de l’Assemblée nationale en commission du développement durable et en séance publique, où les tendances observées sont très similaires.(…)
En résumé:
– la pratique du sourcing a gagné du terrain pendant les débats sur le projet de loi contre le gaspillage et pour l’économie circulaire;
– les ONG sont nettement en tête des représentants d’intérêts cités et assument clairement leur lobbying; les raisons tiennent sans doute au sujet du texte, mais peut-être aussi au fait qu’il est plus facile pour un député de sourcer une ONG qu’un industriel…
– l’influence des différents représentants d’intérêts mobilisés sur ces débats ne peut pas se mesurer seulement au nombre d’amendements sourcés; non seulement parce que certains ne sont pas sourcés, mais aussi parce que d’autres sont le fruit de compromis entre plusieurs sources d’inspiration;
– il sera intéressant de suivre, dans la durée, l’évolution de ces tendances dans d’autres textes consacrés à d’autres sujets. En effet, il s’agit d’un processus évolutif dont l’objectif affiché est de contribuer à modifier les pratiques des parlementaires, et le projet de loi sur l’économie circulaire était particulièrement propice à la mobilisation des associations et ONG.