Le lobbying au service de la démocratie
Interviewé par Informations Entreprises, Fabrice Alexandre rappelle que les rapports rendus par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, l’Assemblée nationale ou encore le Sénat, soulignent tous la légitimité et l’utilité du lobbying.
Le lobbying, une affaire totalement publique ?
Extraits :
(…)
« Tous les derniers rapports parus sur la question du lobbying, que ce soit celui rendu par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, celui de l’Assemblée nationale ou bien encore du Sénat, disent en même chœur que le lobbying est non seulement légitime, mais également utile » intervient Fabrice Alexandre. Et celui-ci d’enfoncer un peu plus encore le clou : « le lobbying aide en effet les décideurs publics comme les parlementaires, les membres de cabinet ministériels ou bien encore les autorités administratives à avoir une perception des réalités économiques, sociales, juridiques et techniques sur lesquelles ils vont légiférer. Après, aux politiques de varier leurs sources et donc les angles de vue qui leur sont proposés pour se forger une opinion et pouvoir ainsi trancher ».
(…) Le lobbying est-il au service de la démocratie ou bien la confisque-t-il au bénéfice d’intérêts particuliers ? Pour Fabrice Alexandre, encore faudrait-il d’abord s’interroger sur le sens exact d’intérêt général. « Lorsque l’on en parle au ministère de l’Environnement, il n’a pas la même signification qu’au ministère de l’Industrie ou de la Santé. Par là-même, l’intérêt général se révèle multiple au sein du gouvernement et du Parlement. Ce que s’efforcent de faire les lobbyistes est de proposer des éclairages particuliers à quelqu’un ayant en charge de définir une position non pas médiane, mais correspondant à une vision politique donnée à un moment donné. Les citoyens n’en restent pas moins les juges parce que ce sont eux qui élisent leurs représentants et non pas les professionnels du lobbying ».