Communication & Institutions

Les lobbyistes et leurs clients face au grand débat

Le grand débat occupera la France jusqu’au 15 mars et abordera des thématiques qui touchent directement certaines entreprises ou fédérations. Que proposent les cabinets de lobbying à leurs clients ?

L’approche de Communication & Institutions évoquée par Contexte.

Extraits :

Le Grand Débat, une occasion pour les représentants d’intérêt de s’exprimer ?

« Citoyens, élus et institutions, organisations à but lucratif ou non lucratif : le Gouvernement souhaite que le plus grand nombre participe et organise des débats », annonce le site du grand débat national. De leur côté, les cabinets d’affaires publiques sont chargés d’accompagner leurs clients et de leur faire des recommandations en adéquation avec l’agenda politique du moment. Faut-il saisir cette occasion de s’exprimer sur des thématiques si vastes qu’elles touchent plus ou moins chaque entreprise et chaque ONG ? (…)

« Ce n’est pas notre métier »

« Le vent, ça peut produire de l’électricité… on préfère le nucléaire », plaisante un lobbyiste dans un cabinet parisien. Pour lui, participer au grand débat « n’est pas [son] métier », et en attendre quelque chose est de l’ « utopie ». Il compte davantage sur l’influence par les circuits classiques de la décision publique. (…)

Une action différente du lobbying

À l’inverse, certains autres cabinets jugent que les entreprises ont une voix à apporter. (…)

« Il faut vraiment être légitime pour participer au grand débat, considère Fabrice Alexandre (Communication & Institutions). Je fais se poser deux questions à mes clients : “Pourquoi moi ? ” “Pourquoi maintenant ? ”. Ceux qui m’ont demandé s’ils devaient participer ont des sujets tellement techniques que seuls quelques parlementaires et une poignée de fonctionnaires les comprennent. À part dire des banalités sur l’intérêt de maintenir de l’industrie en France… Et encore, ils ne seraient pas les plus audibles. » (…)

Les lobbyistes, parties prenantes ?

Et les lobbyistes, pourquoi ne participeraient-ils pas pour eux-mêmes ? Fabrice Alexandre envisage le dépôt d’une contribution pour l’Association française des conseils en lobbying (AFCL), dont il est par ailleurs président.

« Nous avons eu l’année dernière, avec Décider ensemble et de nombreux intervenants, une réflexion sur les conditions d’une bonne concertation, d’une bonne discussion publique. Et nous avons recueilli une matière qui peut nous permettre de répondre aux questions ouvertes par le grand débat. Il faut s’y mettre. »

LIEN : https://www.contexte.com/article/pouvoirs/les-lobbyistes-et-leurs-clients-face-au-grand-debat_96808.htmlContexte