Lobbying : atout compétitif, enjeu démocratique
Le lobbying et la communication d’influence, indissociables de la compétition entre les acteurs économiques ou les pays qui se disputent les marchés, se sont considérablement développés et professionnalisés ces 30 dernières années, notamment en France.
(…)En France, les chartes déontologiques des acteurs du lobbying tels que l’ARPP (association des relations avec les Pouvoirs Publics) pour les lobbyistes d’entreprise et de l’AFCL (association française des conseils en lobbying), au début des années 1990 ont indéniablement permis aux acteurs du lobbying d’évoluer dans un cadre clair, exigeant et adapté et ont d’ailleurs été reconnues comme telles. (cf. Déontologie des fonctions publiques. Dalloz). Ces chartes ont été régulièrement complétées et renforcées dans leurs exigences et s’imposent aujourd’hui à tous en la matière : incompatibilité du lobbying avec toute fonction élective nationale ou européenne, interdiction de rémunérer, sous quelque forme que ce soit, tout élu national, ou européen, tout collaborateur parlementaire, tout membre de cabinets ministériels… A l’avenir, il faudra sans doute compléter cela pour appréhender la question du développement de cette activité dans les grands cabinets d’avocat, qui sous couvert de règles propres à cette profession pourraient s’affranchir de certaines obligations de transparence exigées des conseils en lobbying non avocats. (…)